Tout savoir sur les Plateformes de Dématérialisation Partenaires (PDP) et leur rôle dans la facturation électronique
La facturation électronique : une obligation imminente
Des erreurs de facturation, des retards de paiement et une gestion complexe peuvent parfois être des défis pour les entreprises. Cependant, la facturation électronique et les Plateformes de Dématérialisation Partenaires (PDP) offrent des solutions susceptibles de faciliter la gestion de ces situations.
Dès le 1er septembre 2026, toutes les entreprises devront utiliser une PDP. Selon la DGFiP, cette réforme réduira de 50 % les erreurs et accélérera les paiements de 30 %.

Qu'est-ce qu'une Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP) ?
Une Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP) est un acteur clé du dispositif de facturation électronique en France. Immatriculée par l’administration fiscale, elle assure la vérification, la transmission et l’archivage des factures électroniques tout en garantissant leur conformité aux normes en vigueur. En plus de son rôle de validation des documents, une PDP facilite l’interopérabilité entre les différents systèmes de facturation et veille à la sécurisation des échanges comptables. En s’appuyant sur des protocoles stricts et des exigences de traçabilité, elle contribue à fluidifier les transactions et à réduire les risques d’erreurs ou de fraude.
L’Annuaire National des Identifiants de Facturation : un outil clé pour la facturation électronique
L’Annuaire National des Identifiants de Facturation est une base de données centralisée mise en place par l’administration fiscale française pour assurer une gestion fluide et sécurisée des factures électroniques. Il recense l’ensemble des entreprises soumises à l’obligation de facturation électronique et attribue à chacune un identifiant unique, permettant de garantir l’acheminement correct des factures via les Plateformes de Dématérialisation Partenaires (PDP) ou le Portail Public de Facturation (PPF).
Grâce à cet annuaire, les entreprises peuvent s’assurer que leurs factures sont envoyées au bon destinataire, réduisant ainsi le risque d’erreur d’acheminement ou de rejet. Il joue également un rôle fondamental dans la lutte contre la fraude à la TVA en facilitant le suivi et le contrôle des transactions. En permettant une interconnexion fluide entre les différentes PDP et en garantissant une traçabilité optimale, l’Annuaire National constitue un maillon essentiel du nouveau cadre de la facturation électronique en France.
Différence entre e-invoicing et e-reporting

L’adoption des PDP s’inscrit dans un cadre réglementaire qui distingue deux obligations complémentaires, chacune répondant à des besoins spécifiques en matière de gestion et de traçabilité des flux financiers :

Définition, champ d’application et fonctionnement :
Le e-invoicing, désigne le processus de création, d’émission, de transmission et de réception des factures sous un format entièrement dématérialisé et structuré. Contrairement aux factures papier ou aux simples PDF envoyés par e-mail, les factures électroniques doivent être conformes à des normes précises et intégrées dans un système permettant leur traitement automatisé.
Champ d’application du e-invoicing :
En France, l’obligation du e-invoicing s’applique aux transactions entre entreprises assujetties à la TVA (B2B). Toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, devront progressivement adopter ce mode de facturation à partir du 1er septembre 2026 et du 1er septembre 2027 pour les PME. L’objectif est d’améliorer la transparence fiscale, de simplifier la gestion des factures et d’accélérer les délais de paiement. Cette obligation concerne :
- L’émission de factures électroniques : les entreprises doivent générer leurs factures dans un format structuré (Factur-X, UBL, CII) et les transmettre via une Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP)
- La réception des factures électroniques : les entreprises doivent être en mesure de recevoir ces factures.
- Le respect des normes fiscales et techniques : chaque facture doit comporter des mentions obligatoires et respecter les formats requis pour garantir leur validité légale.
Fonctionnement du e-invoicing :
Le processus de facturation électronique repose sur un échange structuré de données entre entreprises, sous la supervision de l’administration fiscale :
- Émission de la facture : l’entreprise fournisseur crée une facture au format structuré via son opérateur de dématérialisation.
- Transmission via une PDP: la facture est envoyée à une Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP) agréée, qui vérifie sa conformité.
- Contrôle et validation : la PDP effectue des contrôles pour s’assurer que la facture respecte les normes en vigueur avant de la transmettre au destinataire.
- Réception par le client : l’entreprise cliente reçoit la facture via sa propre PDP et l’intègre automatiquement dans son système comptable.

Le e-reporting : définition, champ d’application et fonctionnement :
Le e-reporting est une obligation complémentaire au e-invoicing, qui impose aux entreprises de transmettre à l’administration fiscale certaines données relatives à leurs transactions commerciales. Contrairement à la facturation électronique, qui concerne uniquement les échanges entre entreprises assujetties à la TVA en France (B2B domestique), le e-reporting s’applique aux transactions qui échappent à cette obligation, notamment les ventes à des particuliers et les opérations internationales.
Champ d’application du e-reporting :
Le e-reporting concerne plusieurs types d’opérations :
- Les ventes aux particuliers (B2C) : toutes les entreprises réalisant des transactions avec des clients finaux non assujettis à la TVA doivent déclarer les montants de leurs ventes.
- Les opérations avec des entreprises étrangères (B2B international) : les entreprises françaises facturant des clients situés hors de France doivent transmettre les informations relatives à ces échanges.
- Les acomptes et paiements reçus : les montants encaissés en lien avec ces transactions doivent également être reportés à l’administration fiscale.
Fonctionnement du e-reporting :
Le e-reporting repose sur un schéma de transmission des données similaire à celui du e-invoicing, mais avec des spécificités propres :
- Collecte des données : l’entreprise enregistre ses transactions B2C et B2B international
- Transmission via une PDP: les données de transaction et de paiement sont envoyées à une Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP) puis au Portail Public de Facturation (PPF).
- Contrôle et validation : la PDP vérifie la conformité des informations avant leur transmission à l’administration fiscale.
Les critères de certification d’une Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP)
Pour obtenir la certification et être reconnue comme Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP) par l’administration fiscale, une entreprise candidate doit répondre à des exigences strictes en matière de sécurité, de conformité et d’interopérabilité. Ces critères garantissent que la PDP joue pleinement son rôle dans le cadre du dispositif de facturation électronique obligatoire.

Une PDP doit garantir un haut niveau de sécurisation des échanges afin de protéger les données sensibles des entreprises. Cela inclut :
- La mise en place de protocoles de chiffrement avancés pour assurer la confidentialité et l’intégrité des factures électroniques.
- L’authentification forte des utilisateurs pour éviter les accès frauduleux.
- La traçabilité des échanges grâce à des logs et des systèmes de suivi des transactions.

Une PDP certifiée doit être en parfaite conformité avec la réglementation fiscale en vigueur. Cela signifie :
- Respect des formats de facturation définis par l’administration fiscale, tels que Factur-X, UBL et CII.
- Transmission des données aux autorités selon les exigences de l’administration fiscale (e-invoicing et e-reporting).
- Archivage des factures électroniques dans un espace sécurisé pour une durée légale de 10 ans, avec accès garanti en cas de contrôle.

- Une PDP ne fonctionne pas en vase clos. Elle doit être capable d’échanger des données avec :
- Le Portail Public de Facturation (PPF), qui centralise et contrôle les flux déclaratifs des entreprises.
- Les autres PDP et opérateurs de dématérialisation utilisées par les entreprises, afin d’assurer une transmission fluide et efficace des factures.
- Les systèmes comptables et OD des entreprises, via des API ou des connecteurs standardisés.

Une PDP doit pouvoir assurer l’intégralité du processus de facturation électronique et de déclaration des transactions. Cela implique :
- La validation et le contrôle des factures avant transmission.
- L’envoi des factures et des données de transaction à leurs destinataires (clients, administration fiscale).
- La mise à disposition d’un espace de suivi et d’archivage pour les entreprises clientes.
Certification et disponibilité des PDP
Le processus de certification des PDP est en cours. L’Administration fiscale française a ouvert les candidatures en 2023 et prévoit de délivrer les premières certifications en 2025. Seules les plateformes respectant des critères stricts de sécurité, d’interopérabilité et de conformité aux obligations fiscales seront agréées.
La liste des PDP certifiées sera mise à jour régulièrement par la DGFiP afin d’accompagner les entreprises dans leur choix.
Sanctions en cas de non-conformité
Ne pas respecter l’obligation de facturation électronique via une PDP peut entraîner des sanctions financières importantes. Les entreprises ne transmettant pas leurs factures via une plateforme agréée s’exposent à des amendes pouvant aller jusqu’à 15 € par facture, avec un plafond de 15 000 € par an. De plus, en cas de non-transmission des données de transaction et de paiement, une pénalité supplémentaire de 50 % des montants omis peut être appliquée.

Bien choisir sa PDP
Pourquoi anticiper l’étude du choix de sa PDP dès maintenant ?
L’échéance de 2026 peut sembler lointaine, mais mieux vaut anticiper pour éviter des complications de dernière minute. Les entreprises qui tardent à adopter une PDP s’exposent à plusieurs risques :
- Goulot d’étranglement administratif : Un afflux tardif de demandes pourrait ralentir l’enregistrement et la mise en place des PDP.
- Risque de non-conformité : Les entreprises non préparées pourraient se retrouver hors-la-loi et faire face à des sanctions financières.
- Perte de compétitivité : Un retard dans l’adoption de la facturation électronique peut engendrer des inefficacités et des surcoûts.
Comment bien choisir sa Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP) ?
Le choix d’une Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP) est une décision stratégique pour toute entreprise qui souhaite se conformer aux nouvelles obligations de facturation électronique en vigueur dès septembre 2026. Une PDP ne se limite pas à la simple transmission des factures : elle joue un rôle clé dans la gestion comptable, la conformité fiscale et la sécurisation des échanges.
Pour sélectionner la solution la plus adaptée, plusieurs critères doivent être pris en compte. Les voici ci-dessous :

Avant tout, la PDP choisie doit être certifiée par l’administration fiscale et respecter les normes imposées, notamment :
- L’aptitude à gérer l’e-invoicing et l’e-reporting conformément aux obligations légales.
- La capacité à transmettre les factures aux autres PDP, au Portail Public de Facturation (PPF) et aux partenaires commerciaux.
- Le respect des formats de facturation obligatoires (Factur-X, UBL, CII) et des standards d’échange de données.

Toutes les PDP ne se valent pas en termes de services. L’entreprise doit définir ses besoins et s’assurer que la plateforme offre :
- Un suivi et une traçabilité complète des factures : gestion des statuts, notifications en temps réel, journal des transactions.
- Une interopérabilité avec les systèmes comptables et ERP existants via des API ou des connecteurs dédiés.
- Une automatisation des processus pour limiter les interventions manuelles et réduire les risques d’erreurs.
- Un module d’archivage sécurisé conforme aux obligations légales, garantissant l’accessibilité des documents pendant 10 ans.
- Certaines fonctionnalités supplémentaires, comme les options de paiement, par exemple.

Les factures électroniques contiennent des informations sensibles. Une PDP doit garantir un haut niveau de sécurité avec :
- Un chiffrement des données pour protéger les échanges.
- Une authentification forte des utilisateurs et des accès contrôlés.
- Une résilience en cas de panne pour assurer une continuité de service sans interruption.

Une transition vers la facturation électronique peut être complexe. L’entreprise doit privilégier une PDP offrant :
- Un accompagnement personnalisé pour paramétrer la plateforme selon ses besoins.
- Un support technique réactif en cas de problème ou de questionnement.
- Des formations pour les équipes afin d’optimiser l’utilisation de la solution.

Le choix d’une PDP représente un investissement. Il est essentiel de comparer :
- Les modèles tarifaires (abonnement mensuel, coût à la facture, services additionnels).
- La capacité à évoluer de la solution : possibilité d’évoluer avec la croissance de l’entreprise.
- Les options personnalisables : certains services peuvent être inutiles pour certaines entreprises, tandis que d’autres nécessitent des fonctionnalités avancées.
Bien choisir sa PDP, c’est s’assurer une transition fluide et conforme vers la facturation électronique. Une évaluation rigoureuse des besoins, des fonctionnalités et du niveau de sécurité permet d’opter pour une solution qui simplifiera la gestion comptable tout en garantissant le respect des obligations fiscales. Il est donc crucial d’anticiper l’étude dès maintenant pour éviter toute précipitation à l’approche de l’échéance de 2026.
L’expert-comptable : un allié clé dans le choix d’une PDP
La transition vers la facturation électronique obligatoire représente un enjeu majeur pour les entreprises, tant sur le plan fiscal que technique. Face à cette transformation, l’expert-comptable joue un rôle central en accompagnant les entreprises dans le choix et l’intégration de leur Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP). Son expertise en gestion comptable, en fiscalité et en organisation des flux financiers en fait un interlocuteur de référence pour garantir une transition fluide et conforme aux exigences légales.
1- Une vision globale des besoins de l’entreprise
L’expert-comptable connaît parfaitement la structure financière et les flux de facturation de l’entreprise. Il peut :
- Analyser le volume et la typologie des factures (B2B, B2C, national ou international).
- Identifier les contraintes spécifiques liées au secteur d’activité et aux obligations fiscales.
- Évaluer les outils comptables en place et s’assurer de leur compatibilité avec une PDP.
- Grâce à cette analyse, il est en mesure de recommander une solution adaptée qui s’intègre naturellement dans l’organisation comptable de l’entreprise.
2- Une expertise fiscale pour assurer la conformité
L’un des objectifs de la réforme de la facturation électronique est d’améliorer le contrôle fiscal et de lutter contre la fraude à la TVA. L’expert-comptable, en tant que principal interlocuteur des questions de conformité fiscale, aide à :
- Vérifier que la PDP choisie répond aux exigences de l’administration fiscale.
- Assurer que l’entreprise respecte ses obligations en matière d’e-invoicing et d’e-reporting.
- Sécuriser la gestion des taux de TVA et la déclaration des transactions.
- Grâce à son accompagnement, l’entreprise réduit les risques d’erreurs et de sanctions financières liées à une mauvaise implémentation de la facturation électronique.
3- Un conseiller stratégique pour optimiser les choix technologiques
Avec la multiplication des solutions sur le marché, choisir une PDP peut s’avérer complexe. L’expert-comptable apporte un regard objectif et indépendant en aidant l’entreprise à :
- Comparer les offres des différents prestataires.
- Sélectionner une PDP qui s’intègre harmonieusement avec les logiciels de gestion existants.
- Évaluer le rapport coût-bénéfice des différentes options disponibles.
- En tant que partenaire de confiance, il oriente l’entreprise vers la meilleure solution en tenant compte des enjeux financiers, réglementaires et opérationnels.
L’expert-comptable est bien plus qu’un simple prestataire dans cette transition vers la facturation électronique. Grâce à son expertise fiscale, comptable et technologique, il joue un rôle décisif dans le choix et l’intégration d’une PDP adaptée. Son accompagnement permet non seulement d’assurer une mise en conformité sans risque, mais aussi de transformer cette réforme en une opportunité d’optimisation des processus de facturation et de gestion financière.
CONCLUSION - ALG Solutions : votre partenaire pour une transition réussie
Chez ALG Solutions, nous vous accompagnons dans votre transformation digitale. Nos outils assurent une transition fluide et conforme à la loi facturation électronique.

